Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Pour la création d’une plate-forme en ligne associant Pole Emploi et les entreprises

    Une plate-forme unique d’intermédiation entre demandeurs d’emploi, entreprises et service public de l’emploi permettrait d’optimiser la recherche de poste et de candidat. Une idée de l’Institut G9 +.

    illustration_greg.jpgS’assurer de la démarche active de recherche des demandeurs d’emplois avec une traçabilité totale des envois de CVs et des prises de rendez-vous à des entretiens. Obtenir des feedback des entreprises (suite, par exemple, à des refus) permettant de réorienter les efforts de formation et de reconversion. Affiner le parcours individualisé d’accompagnement vers l’emploi... Une plate-forme unique d’intermédiation permettrait tout à la fois de relever ces défis actuels du service public de l’emploi tout en mettant en relation l’offre et la demande, bien entendu. En disposant d’un tableau de bord exhaustif de l’ensemble de l’activité de recherche d’emploi, il sera aussi possible de récompenser les plus actifs et de sanctionner ceux qui le sont le moins.

    Un outil pour les chercheurs d’emplois et les entreprises

    Pôle Emploi serait le levier majeur pour mettre en place cette plate-forme ainsi que les services de l’Etat. Les chercheurs d’emploi et les entreprises devraient chacun de leur côté être réceptifs, s’emparer de l’outil et jouer pleinement le jeu.

    Cette plate-forme d’intermédiation permettrait la traçabilité totale des échanges et d’établir et centraliser un certain nombre de statistiques et de données. Outil de simplification majeur, cet instrument unique améliorerait le contrôle et permettrait un meilleur contrôle de la réalité de l’investissement des demandeurs d’emploi et des entreprises. Atout principal d’une telle plate-forme, l’analyse fine des situations individuelles favorisera un retour ou une arrivée dans l’entreprise plus pérenne.

    Un grand chantier de conduite du changement au sein de Pôle Emploi

    Le déploiement de cet outil n’est naturellement pas sans coût. Il s’agit en effet d’un grand chantier de conduite du changement à mener au sein de Pôle Emploi. De plus, vu les enjeux, la plate-forme technique doit être absolument irréprochable : il y a donc des coûts techniques évidents. Enfin la réussite de la plate-forme ne sera possible qu’avec une implication forte des entreprises dans le process.

     

    Lire la suite sur : http://business.lesechos.fr/directions-numeriques/metier-et-carriere/parcours/021652103360-pour-la-creation-d-une-plate-forme-en-ligne-associant-pole-emploi-et-les-entreprises-206659.php

     

    Extrait du Livre : "2017 : 100 idées pour une France numérique"

    Auteur : Institut G9+, coordonné par Luc Bretones
    Equipe de rédaction : Fabien Astic, Luc Bretones, Didier Carré, Bruno Dumont, Rodolphe Falzerana, Valentine Ferreol, Jean-François Perret, Rémi Prunier, Olivier Trannoy, Jean-François Vermont

     

  • Les deux leviers de Pierre Gattaz pour une France numérique : le marché unique européen et la sensibilisation des entreprises

    L'ex-premier minitre et candidat à la pimaire pour la présidentielle 2017 Alain Juppé, le député PS frondeur Christian Paul, la PDG de la Française des Jeux Stéphane Pallez... Le G9+ (fédération d’anciens élèves de grandes écoles) a interrogé 140 influenceurs français sur la manière dont la France devait se saisir de la révolution numérique. Le but : mettre le digital au coeur de la campagne présidentielle de 2017. L'association a retenu 100 propositions, qui seront publiées dans un livre intitulé "2017 : 100 idées pour une France Numérique". En attendant la présentation de cet ouvrage, le 4 février, à l'Assemblée nationale, nous vous livrons cette semaine en exclusivité cinq de ces tribunes. Troisème épisode avec le texte de Pierre Gattaz, président du Medef, qui souligne la nécessaire constitution d’un véritable marché unique du numérique en Europe d’ici 2020 et promet d'impliquer son organisation dans la sensibilisation des TPE et PME à la numérisation.

    L’urgence d’un plan de bataille pour construire la France et l’Europe du numérique

     

    pierre-gattaz.jpgLes "données" sont devenues l’or noir du 21ème siècle. La bataille économique  des cinq prochaines années portera principalement sur la capacité des entreprises et des organisations publiques ou privées à analyser, exploiter, valoriser et protéger ces données. La bataille technologique des cinq prochaines années portera principalement sur les applications, les services et les infrastructures qui permettront justement de collecter, traiter, stocker et transmettre ces données : cloud computing, Big data, plateformes de services, objets connectés, calcul intensif, réseaux. Enfin la bataille stratégique des cinq prochaines années, en France comme en Europe, portera sur la capacité de nos entreprises à transformer leur "business model" pour être en mesure de créer et/ou de capter toute la valeur ajoutée promise par cette révolution à la fois économique et technologique.

     

    Deux leviers d'action

    Comment parvenir à une stratégie numérique gagnante compte tenu du retard accumulé par la France et l’Europe mais aussi au regard des nombreux atouts dont nous bénéficions ? Je distinguerai deux leviers d’action.

     

    Le premier est du ressort des autorités françaises et européennes : la constitution d’un véritable marché unique du numérique en Europe d’ici 2020. Ce marché unique numérique reposera sur sept facteurs de succès au moins.

     

    En premier lieu, le développement d’infrastructures numériques très haut débit fixes et mobiles et d’infrastructures électriques intelligentes – les smart grids – performantes, compétitives et accessibles sur l’ensemble du territoire européen.

     

    Ensuite, la mise en place  progressive de normes, de cadres réglementaires et de standards harmonisés et interopérables au niveau européen afin de permettre le déploiement et la commercialisation de technologies, de produits et de services numériques uniques dans l’ensemble des pays de l’UE en faisant disparaître les barrières transfrontalières.

     

    Le troisième facteur de succès repose sur l’harmonisation des règles et des outils en matière de cybersécurité et de confiance numérique, notamment en ce qui concerne la sécurité des systèmes d’information des entreprises et des administrations et la protection des données à caractère personnel. Sans confiance, il n’y aura pas de développement possible de l’économie numérique.

     

    Quatrième facteur de succès, créer une régulation commune en matière de concurrence et de fiscalité afin d’éviter les situations de monopoles, les abus de positions dominantes et les distorsions de concurrence qui freinent le développement de l’innovation, empêchent l’émergence de nouveaux acteurs et menacent la transparence des informations et des services proposés aux utilisateurs.

     

    Cinquième facteur-clé de succès : investir de façon massive dans les filières de formation initiale et continue liées au numérique et dans les filières scientifiques, notamment les mathématiques. C’est un défi immense, peut-être le principal pour réussir à faire de l’Europe un leader du numérique. Dans le même temps, il nous faut, à l’image de ce qui est fait en France avec la FrenchTech, faciliter et encourager la création et la promotion de start-up technologiques européennes en créant des passerelles et des écosystèmes de financement, d’innovation, de transfert de technologies et de commercialisation qui leur permettront de se développer d’abord en Europe, et ensuite dans le reste du monde.

     

    Enfin, dernier facteur-clé de succès, il faut démocratiser la gouvernance d’Internet en s’appuyant  sur une ambition politique et industrielle européenne. Au Medef, nous sommes convaincus que le succès de cette ambition politique et industrielle européenne s’appuiera en grande partie sur la force motrice que constituera le couple franco-allemand.

     

    Sensibiliser les TPE et PME

    Le deuxième levier d’action repose sur la nécessaire sensibilisation de nos dirigeants de TPE et PME, dont certains n’ont pas encore mesuré les  enjeux de de la révolution en cours. Cela repose sur une mobilisation et une implication beaucoup plus forte de tous les acteurs de l’appui aux entreprises (CCI, chambres de métiers, conseils régionaux) et en premier lieu du Medef via ses 140 Medef territoriaux et ses 80 fédérations professionnelles.

     

    Cette mobilisation passera par la mise en œuvre d’actions concrètes et innovantes au plus près du terrain, comme par exemple le déploiement de formations continues via toutes les branches professionnelles permettant aux dirigeants et collaborateurs de TPE-PME de redécouvrir leur métier à l’ère du numérique. C’est dans cet esprit que nous venons de lancer un MOOC dédié à la transformation numérique des entreprises, en partenariat avec le CNAM. Parallèlement, il faut mettre en place des passerelles avec les écoles d’ingénieurs pour pouvoir fournir aux TPE-PME les compétences techniques qui leur manquent : ingénieurs, développeurs, webmasters, "data scientists"…

     

    Lire la suite sur http://www.usine-digitale.fr/editorial/les-deux-leviers-de-pierre-gattaz-pour-une-france-numerique-le-marche-unique-europeen-et-la-sensibilisation-des-entreprises.N376010

     

    Extrait du Livre : "2017 : 100 idées pour une France numérique"

    Auteur : Institut G9+, coordonné par Luc Bretones
    Equipe de rédaction : Fabien Astic, Luc Bretones, Didier Carré, Bruno Dumont, Rodolphe Falzerana, Valentine Ferreol, Jean-François Perret, Rémi Prunier, Olivier Trannoy, Jean-François Vermont

     
    Crédit photo : © Pascal Guittet

  • L'idée de Stéphane Pallez pour une France digitale : le Pass'Sport numérique

    L'ex-premier minitre et candidat à la primaire pour la présidentielle 2017 Alain Juppé, le président du Medef Pierre Gattaz, l'entrepreneur Rand Hindi... Le G9+ (fédération d’anciens élèves de grandes écoles) a interrogé 140 influenceurs français sur la manière dont la France devait se saisir de la révolution numérique. Le but : mettre le digital au coeur de la campagne présidentielle de 2017. L'association a retenu 100 propositions, qui seront publiées dans un livre intitulé "2017 : 100 idées pour une France Numérique". En attendant la présentation de cet ouvrage, le 4 février, à l'Assemblée nationale, nous vous livrons cette semaine en exclusivité cinq de ces tribunes. Troisième épisode avec le texte de Stéphane Pallez, PDG de la Française des jeux, qui pousse l'idée qu'un objet numérique mis à disposition par les municipalités et/ou les régions pourrait la fois sensibiliser les citoyens au numérique et à la pratique sportive....

    stephane-pallez-pdg-de-francase-jeux.jpg"Les municipalités et les régions jouent aujourd’hui un rôle essentiel dans la promotion du numérique auprès des citoyens. Le sport, fortement ancré dans la vie publique locale et les milieux associatifs, pourrait bénéficier de services numériques de mise en relation, d’échange d’informations, ou de souscription en ligne, permettant d’en simplifier l’accès.

     

    L’idée consiste à rassembler dans un objet connecté (type bracelet de running) mis à disposition par les municipalités et/ou les régions, l’ensemble des informations personnelles d’un citoyen relatives à sa pratique du sport. Les données seraient stockées sur une plate-forme numérique collaborative offrant la possibilité de se connecter aux entreprises, collectivités et associations de la ville et / ou de la région.

     

    une plate-forme numérique collaborative

    Les fonctionnalités retenues pour le service sont :

    1. Accès à l’ensemble des informations liées aux activités sportives individuelles et collectives (associations, clubs, fédérations, y compris le cas échéant dans le cadre scolaire) proposées ;

    2. Elaboration et partage d’un questionnaire personnalisé pour orienter les choix de sports selon différents critères (individuel / collectif, compétition ou loisirs, intérieur / extérieur, coût annuel ...) et permettant une inscription en ligne ;

    3. Coffre-fort agrégeant les données personnelles sportives et le cas échéant de santé (certificat médical, carte de sécurité sociale, licences sportives, historique sportif, portefeuille électronique intégrant les subventions diverses) ;

    4. Espace communautaire : calendrier des événements sportifs, ‘sport advisor’ des cours et des clubs, service de co-voiturage (enfants), bourse aux accessoires ;

    5. Outil de coaching virtuel : santé, amélioration des performances, conseils nutrition, partage des programmes d’entraînement personnel et professionnel, challenges.

     

    Lire la suite sur http://www.usine-digitale.fr/editorial/l-idee-de-stephane-pallez-pour-une-france-digitale-le-pass-sport-numerique.N376043

     

    Extrait du Livre : "2017 : 100 idées pour une France numérique"

    Auteur : Institut G9+, coordonné par Luc Bretones
    Equipe de rédaction : Fabien Astic, Luc Bretones, Didier Carré, Bruno Dumont, Rodolphe Falzerana, Valentine Ferreol, Jean-François Perret, Rémi Prunier, Olivier Trannoy, Jean-François Vermont
  • Les idées de Christian Paul pour une France numérique

    L'ex-premier minitre et candidat à la pimaire pour la présidentielle 2017 Alain Juppé, le président du Medef Pierre Gattaz, la PDG de la Française des Jeux Stéphane Pallez... Le G9+ (fédération d’anciens élèves de grandes écoles) a interrogé 140 influenceurs français sur la manière dont la France devait se saisir de la révolution numérique. Le but : mettre le digital au coeur de la campagne présidentielle de 2017. L'association a retenu 100 propositions, qui seront publiées dans un livre intitulé "2017 : 100 idées pour une France Numérique". En attendant la présentation de cet ouvrage, le 4 février, à l'Assemblée nationale, nous vous livrons cette semaine en exclusivité cinq de ces tribunes. Deuxième épisode avec le texte de Christian Paul, député frondeur PS de la Nièvre, qui militent pour que dans le monde numérique, les bienfaits l’emportent sur les menaces.  

    christian-paul-depute-de-nievre.jpg"Depuis vingt ans, les technologies numériques modifient en profondeur nos modes de vie. D'abord avec l'ouverture de l'Internet au plus grand nombre et la capacité donnée à chacun d'échanger instantanément avec l'autre extrémité de la planète. Les réseaux qui avaient rendu possible une nouvelle forme de mondialisation financière et une nouvelle répartition de la production à la surface de globe entraient alors progressivement dans la vie quotidienne de la plupart d'entre nous. La course à la vitesse se poursuit. Le déploiement des réseaux de fibre optique sur tout notre territoire, y compris dans les zones isolées encore délaissées, est un enjeu majeur. Mais il n'est plus le seul.

     

    L'impensable est devenu possible

    La relative stagnation de la vitesse de transmission des données, jusqu'au déploiement des réseaux fibrés, a coïncidé avec une explosion des capacités de calcul et de stockage. L'impensable – qui ne le reste souvent pas longtemps en informatique – est devenu possible : des parts importantes, voire l'intégralité de nos activités numériques peuvent désormais être mémorisées durablement, et analysé par des algorithmes de plus en plus sophistiqués.

     

    L'ubiquité des réseaux n'est plus une perspective si lointaine. Avec l'irruption de "l'internet des objets", le déploiement de réseaux bas débit permettant de relier virtuellement tous les appareils, ou plus simplement l'usage de masse de l'Internet sur mobile, nous sommes désormais connectés (presque) partout.

     

    Un nouvel âge démocratique

    La généralisation du numérique ne se fait pas sans tensions. Les citoyens sont en droit de vouloir de la révolution numérique un nouvel âge démocratique, avec des droits d’accès et de savoir. La plupart des investisseurs privés escomptent évidemment un retour sur leurs importants investissements. Le monde universitaire n'est pas en reste et analyse ces mutations et ces nouveaux usages. Qui l’emportera, des bienfaits ou des menaces ?

     

    La société avance, la politique numérique est par contre à la traîne. Un gouffre de confiance s'élargit sans cesse entre une population de plus en plus rompue aux nouveaux usages dans son quotidien et des choix politiques fonctionnant, pour l'essentiel, avec un logiciel daté. Je l’illustre par trois enjeux majeurs :

     

    1) Le premier chantier prioritaire de toute politique numérique doit être de restaurer la confiance et la maitrise. L'État doit cesser d'être perçu comme le prédateur de nos vies numériques et redevenir son protecteur. Cela passe par un renforcement des moyens de protection de nos données personnelles. La loi Cnil a beaucoup servi, il faut la muscler. Je suis favorable à l'inscription de la protection de la vie privée dans la Constitution.

     

    Je défends également le principe d’autodétermination informationnelle. On est d’abord bien protégé par…soi-même.

     

    2) Cela passe également par la pleine intégration des logiques "de pair à pair" de création et d'échange, généralisées par l'Internet. La réponse politique conserve un train de retard sur les échanges hors marché de biens informationnels, pourtant massifs depuis quinze ans. Le problème se posera avec encore plus d’acuité si le système financier connait un choc "disruptif". Les "bitcoins" ont déjà une valorisation d'environ 4 milliards d'euros et permettent des échanges hors des marchés bancaires et financiers traditionnels, pour le meilleur et pour le pire. Que ferons-nous si la prochaine génération de "crypto-monnaie" allie la décentralisation et la sécurité du bitcoin à la vitesse des systèmes centralisés traditionnels ? Faute d'un consensus, à trouver, nous nous trouverions dans l'incapacité de lever l'impôt, de financer nos protections collectives. Tous nos systèmes de solidarité seraient alors à réinventer. L'État doit inventer avec la société un nouveau modèle de développement et opérer une mue rapide, sous peine de mise en danger radicale.

     

    3) Les biens communs informationnels doivent être co-développés par la puissance publique. Ne lui confions pas une nouvelle forme de contrôle, mais impliquons-la dans leur création et leur protection. À l'heure où presque toutes les grandes "plateformes" sont développées par des acteurs privés, dont beaucoup ont un modèle d'affaire fondé sur le traçage et l'analyse du moindre de nos actes, il est urgent de soutenir activement la création d’œuvres, de logiciels, de matériels, de sites et de tout autre type de bien informationnel participant de notre vie numérique. Cela passe par le financement de leurs créateurs. Cela passe également par une reconnaissance juridique accrue de ces biens communs, par l'extension des "exceptions" aux droits exclusifs ainsi que par la mise en place de mécanismes d'enrichissement volontaire du domaine public.

    Lire la suite sur http://www.usine-digitale.fr/editorial/les-idees-de-christian-paul-pour-une-france-numerique.N375524

     

    Extrait du Livre : "2017 : 100 idées pour une France numérique"

    Auteur : Institut G9+, coordonné par Luc Bretones
    Equipe de rédaction : Fabien Astic, Luc Bretones, Didier Carré, Bruno Dumont, Rodolphe Falzerana, Valentine Ferreol, Jean-François Perret, Rémi Prunier, Olivier Trannoy, Jean-François Vermont

     

    Crédit photo : © Richard Ying - Flickr - C.C

  • Les idées d'Alain Juppé pour une France numérique

    Le député PS frondeur Christian Paul, le président du Medef Pierre Gattaz, la PDG de la Française des Jeux Stéphane Pallez... Le G9+ (fédération d’anciens élèves de grandes écoles) a interrogé 140 influenceurs français sur la manière dont la France devait se saisir de la révolution numérique. Le but : mettre le digital au coeur de la campagne présidentielle de 2017. L'association a retenu 100 propositions, qui seront publiées dans un livre intitulé "2017 : 100 idées pour une France Numérique". En attendant la présentation de cet ouvrage, le 4 février, à l'Assemblée Nationale, nous vous livrons cette semaine en exclusivité cinq de ces tribunes. Premier épisode avec le texte d'Alain Juppé, ex premier ministre et candidat à la primaire à droite pour l'élection présidentielle, pour qui le numérique peut créer plus d'emplois qu'il n'en détruit, à condition d'être créatif...

    juppe.jpg"Notre économie est à la recherche d’une croissance perdue. Mais de quelle croissance parlons-nous ? Ce serait une grave erreur de penser que nous pourrons renouer avec la croissance que la France et l’Europe ont connue pendant les Trente Glorieuses. La croissance à venir devra relever au moins trois défis : défi environnemental ou écologique, défi de la transformation de l’entreprise et bien sûr, défi du numérique.

     

    Le dernier n’est pas le moindre car ce qui nous attend est sans doute encore plus "transformant" que ce que nous vivons déjà depuis des années. Qu’il s’agisse de la santé, de l’éducation, du commerce, de la construction et de la fabrication des objets en général etc... la puissance de l’innovation sera formidable, dans tous les sens du terme.

     

    La transformation numérique est, sera un atout majeur pour relever les deux premiers défis que j’ai cités : les réseaux intelligents concourent d’ores et déjà au succès de la transition énergétique ; l’économie du partage se fonde en grande partie sur les possibilités infinies qu’offrent les technologies numériques et l’internet. La ville de demain quant à elle sera d’autant plus durable qu’elle sera plus intelligente.

     

    Expérimentations à Bordeaux

    Nous l’expérimentons à Bordeaux par exemple avec la télé-éducation via l’installation des tableaux blancs numériques dans toutes les classes élémentaires, véritable révolution pédagogique ; l’ouverture des données municipales au grand public (open data), l’extension du très haut débit fixe avec la fibre, et du très haut débit mobile avec la 4G, ou bien encore le Wifi dans l’espace public et le développement des applications sans contact (NFC).

     

    Un autre point fort concerne le soutien apporté aux jeunes pousses numériques, si nombreuses à Bordeaux : espace collaboratif de travail au NODE, semaine digitale dont une journée entière, la Grande Jonction, dédiée au rapprochement des acteurs de l’économie dite traditionnelle et de l’économie numérique ; pépinière d’entreprises numériques et pôle numérique dans l’opération d’aménagement des bassins à flot. Nous avons encore de grandes marges de progrès : lancement d’initiatives en faveur de la télé-médecine ; installation de compteurs intelligents pour mieux gérer les flux d’énergie et d’eau ; encouragement à la production d’énergie décentralisée … les perspectives sont fascinantes.

    Lire la suite sur http://www.usine-digitale.fr/editorial/les-idees-d-alain-juppe-pour-une-france-numerique.N375386

     

    Extrait du Livre : "2017 : 100 idées pour une France numérique"

    Auteur : Institut G9+, coordonné par Luc Bretones
    Equipe de rédaction : Fabien Astic, Luc Bretones, Didier Carré, Bruno Dumont, Rodolphe Falzerana, Valentine Ferreol, Jean-François Perret, Rémi Prunier, Olivier Trannoy, Jean-François Vermont